ATAMIRU Noryoru

"Obscur, Froid ... Telle la Brume, elle se glisse entre vos os ...
"



♦ Se Connaître ♦

Personnage

|- Age : [25 ans]
|- Sexe : [Masculin]
|- Groupe : [Pirates]
|- Île Natale : [Île inconnue]
|- Objectifs : [Prouver sa Puissance; Devenir encore plus puissant]
|- Rang Souhaité : [Le Pirate Lunaire]

Joueur
|- Prénom : [Mike]
|- Age : [19 ans]
|- Localisation : [Belgique]
|- Pourquoi ce forum ? : [Bien construit, propre, soigné, je le vois sur la durée]
|- Présence sur 7 Jours : [Cela dépend de mon emploi du temps. Je peux très bien passer une heure par jour, comme pas du tout, ou la journée complètement]
|- Votre Avatar : [Archer -Fate/Stay Night]

♦ Le Miroir ♦

Décrire quelqu'un ne revient-il pas souvent à tenter de lui offrir une vraie matière ? En quoi décrire le banal et le superficiel est intéressant ? Si cela portait seulement un sens ! Si seulement le physique d'un être importait dans le fait qu'il soit quelqu'un. A part tromper l'oeil, mentir sur sa vraie personnalité, cacher des blessures, faire semblant, à quoi sert une tenue ? Une coupe de cheveux peut-elle seulement donner des détails sur la personnalité de l'être ? Ou encore la couleur de ses yeux ? Ainsi, vous voulez découvrir ce que le personnage semble vouloir montrer. Alors, soit ...

Commençons par ce qui marque l'esprit chez l'être. Ses cheveux. D'une blancheur inouïe, ceux-ci sont hérissés vers le haut, tels un hérisson. Dans les nuits les plus sombres, les anciens villageois qu'il côtoyait savaient ce que cela signifiait. Le mort rôdait. Tel un spectre venu d'outre-tombe, il arbore cette coiffure qui laisse toujours perplexe à la première rencontre, et même au suivante. D'ailleurs, cette couleur si particulière, il en est certain, est héritée de l'un de ses parents. Malheureusement, les portes se ferment aussitôt qu'il aborde le bordel du village, comme si l'ordre était de se taire. Et son père étant le plus mystérieux des hommes, il ne saurait trouver une seule piste. Mais il en est convaincu, sa chevelure l'aidera à remonter sa parenté. Un jour, il y arrivera. Quant à ses yeux, ils sont l'opposé de sa couleur de ses cheveux. D'un obscur terrible, ils contrastent avec sa chevelure. Son nez, fin et droit, ne porte aucune trace de son passé. Tout comme ses lèvres ou ses oreilles. Seul son corps garde les séquelles de cette ancienne vie.

Élancé et toujours fier de son port, le jeune homme reste droit en toute circonstance. Ses muscles n'étant pas les plus développés, ayant préféré tout jeune à un style plus en harmonie avec lui-même, il s'exerça à rendre son corps le plus souple possible. D'une rigueur égale à lui-même, il devint ce qu'il voulut et obtint enfin son propre style de combat, un mélange de rapidité des gestes, de souplesse du corps, mais aussi de connaissances physiques de l'être. Sous sa tenue, une lourde cicatrice barre son torse, de l'épaule droite, jusqu'au bas de son bassin, sur son flanc gauche. Cette dernière lui fut infligée dans un duel "à mort" que son Père avait arrêté avant. Le corps ensanglanté avait laissé une trace qui ne s'effacerait jamais plus. Causant parfois quelques douleurs, cette vieille cicatrice est, pour lui, la marque qui laissa pour avoir fui la Famille.

De sa tenue, vous ne retiendrez que le rouge sang qui orne la plupart de ses vêtements. Vêtu toujours d'une longue veste souvent ouverte, vous découvrirez sous cette dernière, une tenue de cuir noir. Toujours élégant, il ne se soucie pourtant pas de sa tenue, l'arborant toujours seulement car il n'avait jamais une autre tenue que celle-ci. Un reste du passé, seulement.

Ainsi, comme vous l'observez, notre personnage est plein de contraste, d'une tenue sanguinaire, par un corps tracé de séquelles, d'une chevelure blanchâtre, par des yeux sombres, tout dévoile un être plein de complexité. Un être formé d'un dédale qui sous cette apparence trompeuse ne laisse rien de lui traverser son regard. Une vague de mystère l'entoure au simple regard. Des questions se posent, mais aucune réponse n'est jamais vraiment satisfaisante. Voulez-vous vraiment découvrir le jeune homme ? Voulez-vous vous en faire un ami ... Un ennemi ? Ou peut-être ne jamais le rencontrer ?

♦ La Nature ♦

Noryoru est bien étrange sous divers aspects. Autant, il peut se montrer naïf, et jovial, pour duper un être, autant il est sanguinaire et d'une incroyable intelligence. Et c'est là qu'est toute son intelligence. Doté de ce pouvoir de mentir et de manipuler, de réfléchir aussi vite que d'agir, il peut se montrer courtois ou menaçant, mauvais ou bon. Ainsi, personne ne le connaît vraiment. Tous ont vu quelqu'un. Mais aucun ne peut dire s'il a vu le vrai Noryoru. Son secret réside dans les multiples facettes qu'il peut prendre, un jour orphelin, l'autre fils de riche. Un jour ayant perdu une soeur, l'autre sauveur d'une troupe. Pourtant, si quelqu'un l'avait connu depuis ses débuts, il remarquerait qu'il n'a pas changé. Eduqué pour devenir une simple machine à tuer, un monstre qui tuait quand on lui ordonnait, ce côté pernicieux prit le dessus sur tout son être et le façonna tout au long de sa vie. Pourtant, le croire simple d'esprit n'est pas la meilleure de vos idées. En effet, comme dit précédemment, tout réside dans ce fait. Faire croire. Mentir. Se jouer. Ainsi, son style de combat est plus réfléchi qu'il n'y parait. Ne frappant pas fort mais vite, visant toujours les points vitaux qu'on lui avait enseigné, le jeune homme joue de ses connaissances. Même lors des combats.

Sentimentalement, il n'y connaît rien. Personne ne l'a éduqué pour vivre en société et ce manque n'a toujours pas été comblé. Solitaire dans l'âme, aux pensées sombres, il marche toujours seul. L'amitié, un simple rapprochement d'intérêt. L'amour, un jeu stupide de manipulation. Tels sont les termes qu'il emploierait si vous tentez de le convaincre. Inutile de vous dire qu'un ami est aussi un ennemi à ses yeux, que la traîtrise est une norme dans son monde. Trahir, se venger, haïr sont les seuls vrais sentiments, les seules vraies raisons de ce monde. Toute sa philosophie se basant sur une idée noir du monde, que rien ne semble éclairer, ses objectifs n'en découlent pas forcément. Croyant toujours que la puissance fera l'affaire, il fera en sorte d'en obtenir davantage. Que ce soit par le vol, le crime ou tout acte immoral qui lui permettrait d'acquérir de nouvelles capacités.

Dans ses propos, et ce malgré l'éducation peu recommandable, vous découvrirez un vocabulaire souvent riche, capable de formuler de longues phrases ayant un sens caché. Pourtant, au contraire, selon son jeu d'acteur, vous découvrirez un être chaleureux ou glacial. Sa vraie nature, quand il ne joue pas, celle d'un obscur personnage. Parlant toujours froidement et agressivement. Cynique et sarcastique, il l'est à un point qu'il en dégouterait plus d'un.

Ainsi, lecteur averti, vous avez découvert un étrange personnage. Froid, empathique, sanguinaire, ambitieux, peu scrupuleux, manipulateur. Les vices se mêlent à quelques caractères de bonté pour former un être peu en vogue. Si vous le croisez, mieux vaut passer son chemin, peut-être. Vous êtes au courant.

♦ Son Récit ♦

Chapter I: Fleeing for survival ...

La pièce venait d'être plongée dans l'obscurité quand la bougie avait été soufflée brutalement par l'un des hommes à la table. Personne n'aurait su dire ce qui se passait à l'intérieur, mais le vacarme qui emplissait l'endroit laissait entendre qu'une bagarre avait lieu. Finalement, un craquement retentit quand la table ne supporta plus le poids d'un des hommes, s'ensuivant d'un râle de douleur. Et le silence se fit aussi soudainement que le vacarme était apparu lorsque la bougie avait été éteinte. Une lumière apparut dans l'obscurité, éclairant un seul homme à la chevelure blanchâtre. Tenant la bougie d'une main, il observait la cave dans laquelle devait avoir lieu le marché. Un homme était étalé de son long sur les restes de la table, tandis que le second était attaché à une poutre par sa propre arme, du sang coulant de sa tempe. Habillé de vêtements rouges, le rescapé se dirigea vers les escaliers, coupant la seule lumière des lieux, avant de sortir.

La taverne était vide à ces heures-ci. Seuls quelques hommes trop ivres pour rentrer chez eux étaient allongés sur les tables, se noyant dans leur propre bave. Dans ce silence, l'homme s'arrêta et observa les lieux. Après avoir lâché un seul « Tss ... », il reprit sa marche, évidemment soigneusement les deux corps sur le sol, même si l'envie de les réveiller d'un coup de pied se fit pressante. A la sortie, un seul homme l'attendait, un sourire aux lèvres, un cigare dans la bouche. A bonne distance, le jeune homme, âgé d'environ 17 ans, s'arrêta. Longtemps, les deux hommes s'observèrent, sur le point de se battre en pleine rue. La lune éclairait la face du bagarreur tandis qu'elle rendait encore plus obscur l'autre personnage. Finalement, ce dernier laissa un rire énorme se dévoiler, savourant une victoire sur laquelle il n'aurait jamais parié.

« Alors, fiston, tu leur as fait comprendre qui nous étions ? »

« Oui. »

« Tu pourrais être plus causant, hein ?! Fêter notre victoire, ne te plairait pas ? Allez, demain, je te paie une fille du bordel. »

« Ca ira. »

« Que je sache, tu as encore ta langue ?! Ainsi, le fait que nous avons le monopole des paris sur l'île ne te rend pas plus heureux ? Bientôt, nous aurons à nous ce petit village, puis l'île entière sous notre main !!! Et tu ne réagis pas ?! Il se passe quoi dans ta tête ? »

« Rien qui te concerne. »

« Tu devrais être fier d'appartenir à la famille et au lieu de cela, tu tires cette pu**in de tronche à longueur de journée. Alors, tu vas parler ?! J'ai l'impression que le monde va s'écrouler quand je te vois. Au lieu de cela, les affaire fleurissent, tu viens de tuer les deux hommes qui tentaient encore de jouer dans la cour des grands et tout ce que tu fais, c'est me répondre comme si demain, tu allais rejoindre ta sal**e de mère ! »

« Ne parle pas d'elle. »

« Pourquoi ? Tu n'es qu'un fils de pouffiasse de bordel qui t'a vendu à moi alors que tu n'avais pas encore commencé à téter à son sein. »

« Et mon père ? »

« Il n'a jamais été là ! D'ailleurs, ta mère n'aurait su dire qui il était puisque tellement d'hommes sont passés sur elle et par son trou. Son paiement fut de cette façon, aussi. Elle a laissé chacun de tes collègues les plus vieux lui passer dessus et par ses trous. Ensuite, elle a rendu l'âme. Cela te convient ? Ou tu veux encore entendre ta naissance ? »

« ... »

Le silence s'était brutalement abattu sur les environs. Le vent venait de se lever. Un nuage venait de voiler la Lune, alors qu'une larme perlait sur la joue du jeune homme. Son histoire n'avait pas changé depuis des années. Et chaque fois qu'il abordait le sujet, il entendait les mêmes révélations. Et toujours, son monde s'effondrait. Lui, fils d'une putain et de père inconnu, était maintenant au service d'un homme qui le considérait comme son propre fils. Pourtant, Noryoru, tel était le prénom qu'on lui avait offert à son entrée dans la "famille", n'avait jamais ressenti un atome crochu avec ce "Père". Ils n'avaient aucune ressemblance, physique ou morale, et jamais il n'avait su abordé sa mère sous un autre point de vue qu'à sa naissance. Du moins, personne n'avait jamais voulu lui en parler. Tous se contentaient de cette affreuse et macabre affaire. Ressemblait-il physiquement à sa mère ? Peut-être à ce père mystérieux ? Qui était-il ? Les questions s'étaient toujours bousculées dans son esprit et personne n'avait jamais voulu prendre la peine d'y répondre, sauf pour lui apprendre qu'il n'était rien. Seulement un homme de main qui se devait d'être obéissant.

Lorsque la Lune reparut, son regard avait repris cette expression si familière. Il prit le temps de digérer son histoire, sa vie. Même s'il n'arrivait toujours à l'assumer, à croire qu'il n'était qu'un bouseux issu des égouts, son moral en prenait toujours un coup lorsqu'on lui racontait l'Histoire. Finalement, le "Père" avait attendu que la Lune dévoile de nouveau le visage de son "fils" pour reprendre la parole. Ce dernier lui faisait peur et souvent, il lui sapait moral. L'adolescent ne souriait jamais et la seule chose qu'il arrivait à décrypter chez ce dernier était le mystère qui l'entourait. S'il ne l'avait pas lui-même élevé pour en faire son arme, en faire une force de frappe que tous craignaient sur l'île, il aurait déjà pris ses jambes à son cou devant cette machine destinée à tuer. Il craignait sa propre machine et avait décidé de l'exécuter. Un jour, l'influence du monde, de l'extérieur, rendrait ce monstre incontrôlable, ingérable. Il ne pouvait patienter plus longtemps. A chaque mission, il espérait ne jamais le revoir et chaque fois, il revenait sans une égratignure. Il s'était résigné à mettre la tête de ce dernier sous une belle somme de Berry's qu'il n'offrirait pas.

« Alors, tu es satisfait ? Nous pouvons aller fêter notre grande victoire ? Notre triomphe sur cette pitoyable île ? Ou tu vas continuer à faire ta sale tronche pour m'emmerder ?! »

« Vous n'êtes pas ce que vous prétendez. »

« Quoi ?! Tu crois pouvoir te mettre à me critiquer ? Si je ne t'avais pas pris sous mon aile, tu serais au fond d'un caniveau, en train de mendier, si seulement tu vivais encore. Je t'ai offert la vie, la chance d'avoir un toit et une vraie famille ! Et tu oses me critiquer ?! »

« Tu as mis ma tête à prix. »

« Comment l'as-tu appris ? »

« Dans la taverne, une affiche avec mon solde est accrochée. Je l'ai aperçu à mon arrivée et la personne qui le proposait, c'était toi. Même si tu as utilisé l'un de tes faux noms. »

« Que vas-tu faire, petit merdeux ?! Oui, ta tête est mise à prix ! Tu es devenu trop dangereux pour la Famille. Tu ne sourcilles même plus lorsque tu tues une personne et ton comportement est encore plus froid qu'auparavant. Je n'ai pas l'intention de te voir détruire ce que j'ai construit parce que tu as rencontré je-ne-sais-qui, je-ne-sais-où. Le simple fait de te voir encore en vie, avec cette tête d'homme déjà mort, m'effraie. A chaque mission, j'espère ne jamais te revoir, mais tu reviens ... Alors, j'ai décidé d'utiliser une autre méthode. Mais jamais je ne te laisserai partir, tu en sais déjà trop sur mes buts. Je trouverai bien un autre merdeux que j'éduquerai mieux que toi ! En faire un homme de main satisfaisant. Et si ce n'est pas le cas, comme toi, je l'exécuterai. »

« Tu n'auras pas cet honneur. »

« Pourquoi ?! Tu vas me tuer avant ? Crois-tu vraiment que tu en serais capable ? Et comment ferais-tu pour vivre ? Tu serais seulement un homme traqué par mes hommes et jamais ils ne s'arrêteraient tant qu'ils n'auraient pas ta tête. Crèves maintenant, plutôt que de vivre comme une bête ! »

« Je vais tenter ma chance ... »

Un nuage passa devant la Lune et seule la silhouette du guerrier était encore visible. S'approchant lentement de son ancien maître, il exécuta un rapide mouvement de son corps. Arrivé dans le dos du "Père", il enchaîna d'une rotation de son pied, agrippa son maître par une manche et l'envoya contre la façade d'une maison. Les planches tremblèrent, mais ne cédèrent pas. Enchaînant sur une série de coups rapides et souples, le jeune homme acheva l'homme de sa dernière arme blanche. La plantant plein coeur de son adversaire, la lame s'enfonça dans le bois de la taverne, laissant prendre le corps inanimé et ensanglanté de l'ancien chef de famille. A peine son dernier travail achevé que la Lune sortait de son nouveau duel avec Mère Nature, dévoilant l'horrible spectacle du corps mutilé. Ainsi, Noryoru laissa derrière lui ce passé. Ne se retournant pas, il était temps pour lui de fuir. A l'aube, il serait une bête traquée. Un assassin. Un meurtrier. Mais aussi un voleur. Ainsi que tant d'autres qualificatifs des plus horribles et donnés par un seul groupuscule: la Famille.

Chapter II: Find your Way !

Tout voyageait de droite à gauche et inversement. Le cargo qui l'emmenait loin de cette mystérieuse île était un vieux navire marchand, percé sur deux ou trois endroits où l'eau s'infiltrait à chaque tangage, sur lequel il avait embarqué au milieu de la nuit. Personne ne l'avait vu prendre ce transport. Il n'était resté que deux jours sur la dernière île. Traqué, il était la proie de plusieurs hommes de main de la Famille. Il connaissait le risque qu'il avait pris, mais il n'avait pu évaluer les conséquences. Le groupe était partout et ne semblait avoir aucune limite dans ses ramifications. Il lui semblait que tout East Blue avait quelques sous-fifres. A peine s'installait-il dans un nouvel endroit que les rumeurs allaient bon train. Jamais il ne s'était senti aussi épuisé. Il dormait plus que quelques heures par nuit et le seul fait de se savoir la cible d'une douzaine d'hommes ne l'aidait pas à s'endormir. Pourchassé comme un simple animal fou, il ne cessait jamais de s'attendre à une soudaine apparition. Pourtant, aucune confrontation n'avait encore eu lieu. A son grand soulagement. Il craignait que la fatigue rende ses mouvements plus lents, que son corps ne l'abandonne au milieu d'une série de coup, ou encore que le nombre soit trop important. S'ils n'étaient que trois, voire quatre, l'issue pouvait toujours être à son avantage. Mais il ne se faisait aucune illusion, le groupe qui le pourchassait rassemblait une douzaine d'hommes habitués aux poursuites et à la barbarie.

Toujours balloté dans son nouveau convoi, il avait décidé de prendre un nouveau départ. East Blue n'était plus qu'un Enfer où il n'avait nullement sa place. Ainsi, il avait choisi de se rendre sur une autre mer, là où le climat lui serait plus favorable. Finalement, entassé dans son coin, il s'endormit sur quelques pensées positives sur son futur. Même si son passé l'intriguait encore plus maintenant qu'il était libre. Et pour la première fois depuis son départ, son sommeil fut paisible, bercé par le lent balancement du navire. En quelques heures seulement, tout avait changé et le reste de sa vie ne serait pas ce qu'avait toujours prédit le monde. Il avait modifié ce que tous pensaient écrit dans les roches les plus durables. Et pourtant, maintenant, il s'endormait au fond d'une cale. Seul, peut-être, mais libre. C'était à lui de tracer son chemin, de décider de sa voie, de trouver sa destinée.

Il fut brutalement réveillé par le bruit d'une course folle sur le pont. Se relevant soudainement, il écouta attentivement ce qui se déroula quelques mètres au dessus de lui pour vite comprendre que quelques pirates s'étaient décidés à attaquer le vieux convoi. Sautant sur ses deux pieds, il s'attendait à chaque instant à voir débarquer quelques hommes rustres de l'escalier. Pourtant, le silence venait de se faire sur le pont. Un silence qu'il n'arrivait pas à apprécier. Et c'était là la première fois que son ventre se nouait. S'avançant lentement, il voulait comprendre ce soudain silence, et surtout, savoir si tout cela était terminé. Mais bientôt deux hommes descendirent, lâchant leur rire, fêtant déjà une victoire, une nouvelle prise, un nouveau butin. Jouant de la surprise qu'il allait obtenir avec son apparition, le jeune homme se cacha derrière quelques boîtes. Lorsque les deux hommes passèrent devant lui, il se pressa d'atteindre le premier, lui infligeant un rapide coup du lapin, avant de débuter un corps à corps avec le second homme. Malheureusement, une lame vint se planter dans son épaule droite, l'empêchant d'exécuter la plupart de ses vifs mouvements. Finalement, le tangage joua à sa faveur et d'un croche-pied assomma le second homme à l'un des nombreux piliers du navire. Laissant soigneusement l'arme où elle se trouvait, il évitait ainsi une hémorragie. En effet, la Famille lui avait appris de nombreuses choses dont celle-là. Remerciant intérieurement le fait d'avoir une telle expérience, il sortit prudemment de son abri de fortune.

Sur le pont, un nombre important de pirates surveillaient les quelques marchands. N'attendant pas longtemps, le jeune homme sortit de sa cachette et se lança sur le premier pirate, lui arrachant son sabre à la volée, il se posta aussitôt entre les pirates et les marchands. Non pas qu'il cherchait à défendre les commerçants, mais c'était la seule idée qui lui était venue à l'esprit, protégeant ainsi ses arrières. Dans les deux groupes, la surprise fut telle qu'il fallut un certain temps pour que les esprits reviennent. De la troupe des pirates, un homme plus imposant apparut, se plaçant au devant de son propre groupe et ne tarda pas à prendre la parole.

« Alors, ainsi, nos amis nous avaient cachés qu'il leur resta un petit homme dans leur cale. Et au vu de sa posture, un jeune combattant. »

« Nous ne connaissions pas sa présence ! C'est un clandestin !!! »

« Je présume qu'ils disent vrai. Tout comme je ne vais pas te demander si les deux hommes en bas sont encore vivants. Alors, t'es qui ? »

« Quelqu'un qui fuit. »

« Alors, mes hommes et moi te dérangions, je présume ? Tu fuis quoi exactement ? La Marine ? Si c'est le cas, tu es le bienvenue parmi mes propres hommes. Evidemment, tu auras un ... Traitement spécial. Tuer deux de mes hommes n'est pas donné à tout le monde et je n'aime jamais perdre l'un des miens. Alors, deux ... Par contre, si tu fuis un Capitaine, tu es mal barré ... Soit, tu deviens l'un des miens, soit, tu finis comme les autres, au fond de l'eau. Je te laisse le choix, je suis encore gentil, non ? »

« Tss ... Je fuis seulement mon ancienne vie et au vu de tes connaissances, tu ne t'es pas arrêté depuis longtemps sur une île. Je ne fuis ni la Marine, ni la Piraterie. Mon histoire est trop longue et je n'ai pas l'intention de t'en parler. »

« Soit ... Qu'on me le fasse enchaîner. Et s'il résiste, donnez-le aux flots. »

Aussitôt, la réaction que le jeune homme mit un terme à toute envie de se battre. Lançant son arme vers le Capitaine détourné, l'arme se planta en pleine poitrine, traversant même la chair de ce dernier. S'effondrant, le Capitaine laissa un équipage consterné qui prit la fuite devant la terreur qu'inspirait le jeune combattant. Personne ne souhaitait le sort de l'ancien grand homme et tous décidèrent conjointement de prendre cap vers un navire plus accueillant. Haletant sous la douleur que lui causait sa blessure, Noryoru détacha les marchands qui le congratulèrent. Finalement, après avoir jeté les trois corps par-dessus le bord, le navire reprit son incessant tangage. Personne ne chercha à comprendre la présence du jeune homme et finalement, ils le déposèrent sur une île peuplée de North Blue, après l'avoir soigné. Il était maintenant, pour le jeune homme, de choisir son destin. Déjà, dans son esprit, plusieurs hypothèses firent bon train. S'évaluant, il finit par se rendre dans les magasins de la région, partant se chercher un équipement.

Chapter III: A Lifestyle !

Plusieurs années étaient maintenant passées. Le jeune homme âgé de dix-sept ans alors était maintenant vieilli de huit années. Le temps avait fait son effet et depuis longtemps, plus personne n'était à ses trousses. Sa prime s'était lentement réduite du côté de la "Famille", tandis que la Marine mettait régulièrement sa tête à prix, avant qu'elle ne s'efface des plateaux d'affiche. Devenu pirate après maintes péripéties et décisions, Noryoru ne regrettait pas son choix. Depuis toujours, il s'était senti l'âme de cet aventurier, bravant les tempêtes et abattant les monstres. Toujours séquestré par la bande, il avait fini par prendre son indépendance lorsqu'il fut jugé trop dangereux pour vivre. Pourtant, il avait survécu et avait choisi sa destinée. Vagabond, solitaire, sanguinaire, il voyageait d'équipage en équipage, tuant quand lui prenait l'envie, restant toujours à l'égard de ce qui ne le concernait pas. Sa vie continuait d'être guidée par cette quête de lui-même. Découvrir qui il était. Mais une nouvelle quête, un objectif vers son futur. Il ne voulait plus de l'ombre protectrice que lui avait offert longtemps son premier foyer. Il voulait être craint. Il voulait s'imposer.

A l'intérieur de la taverne, une lourde fumée embrumait l'air d'une odeur nocive. Beaucoup toussaient, lâchant de leur microbe, dégageant cette odeur particulière à ce genre d'endroits. Certains étaient déjà couchés contre leur table, d'autres parlaient à voix basse, et d'autres encore riaient tellement fort que quelques clients leur jetaient un regard noir. L'intérieur même d'un lieu peu fréquentable, mais il le savait intérieurement, il ne trouverait pas un équipage dans un salon de luxe. Et depuis quelques temps, lui-même était amarré, attendant toujours ce bateau qui ferait de lui celui qu'il rêvait d'être. Être craint ! Longtemps, il sonda les hommes et finalement, il lâcha un soupir. Il devait l'admettre. Aucun équipage digne de ce nom passait dans les environs. Il regrettait amèrement d'avoir pris tangente lors de l'escale de son ancien équipage. Choisissant un équipage qui ne semblait pas être trop embrumé, il se dressa de sa hauteur, avant de se rendre vers la table de pirates.

« Je cherche un équipage digne de ce nom. »

© Œuvre by Kellod Siran pour One Piece Atarashii Jidai